08 mai 2012

Visite au Mémorial de l’abolition de l’esclavage (7) : pipi, m’sieur !

Le Mémorial comporte quelques erreurs de conception. Par exemple, ses plaques de verre inclinées sont salissantes et les feuilles détachées des arbres voisins ont tendance à s’y coller. On verra à l’automne. Mais surtout, alors qu’il est censé servir à l’éducation anti-esclavagiste des masses, il est mal adapté à l’accueil des groupes.

Dépourvu d’emplacement pour autocar, il impose une marche depuis l’île de Nantes ou le parking de l’île Gloriette. Dans le premier cas, il faut compter 500 mètres de parcours via la passerelle Schoelcher, dans le second, il faut franchir une voie à circulation intense, le boulevard André-Morice. Si l’on préfère le tramway, le trajet depuis la station la plus proche, Chantiers navals, oblige à traverser le pont Anne de Bretagne au droit du quai de la Fosse. Ce n’est pas sans risque.

Le Mémorial se décarcasse néanmoins pour attirer les publics scolaires. Son site propose même un guide à télécharger pour les enseignants. La visite standard préconisée pour les élèves du secondaire enchaîne le « parcours entre le Château des ducs de Bretagne et le Mémorial (1h45) » et la « visite du Mémorial de l’abolition de l’esclavage (45 mn) ». Soit deux heures et demie au total. Question perfide : sur une classe de trente élèves de sixième, combien auront besoin de soulager leur vessie pendant ce laps de temps ? Il faut aller jusqu’à la page 18 du guide, qui en compte vingt, pour découvrir cette précision qui tue : « le site ne possède ni toilettes, ni vestiaire, ni espace de pique-nique abrité ».


Les garçons pourront toujours arroser la Loire, alignés en rang d’oignon le long des rambardes du Mémorial. Pour les filles, il ne restera qu’à se précipiter vers les bars du quai de la Fosse.

5 commentaires:

  1. Bonsoir ,
    j'aime bien votre mauvais esprit mais la dernière phrase mériterait à être supprimée , non ?
    ALAIN LE PROVOST

    RépondreSupprimer
  2. Auriez-vous donc quelque chose contre les hôtesses de bar ?

    RépondreSupprimer
  3. Quoique... dans le fond, vous avez raison, on écrit toujours trop. Le lecteur complètera de lui-même.

    RépondreSupprimer
  4. Bonsoir ,

    merci de m'avoir lu, quand les sous-entendus sont clairs il est inutile d'en rajouter.
    Cordialement
    alain Le Provost

    RépondreSupprimer
  5. Merci à vous ! Sans critique, point de progrès !

    RépondreSupprimer